Tout au long de l’année, les massifs du domaine sont habillés des fleurs et de végétaux. Trois plantations sont opérées durant l’année par l’équipe espaces verts : l’une au printemps (aux dominantes blanche et jaune), l’une à l’entrée de l’été (aux dominantes blanche et bleue) et l’une pour l’hiver.
Nous vous proposons de découvrir, en photos, les différentes variétés actuellement implantées :
Jardin de Naples
Nouveaux aménagements dans le Jardin de Naples.
La fondation Saint-Louis poursuit en 2025 les travaux de requalification du jardin dit «de Naples», situé au cœur du domaine. Engagé en 2017 ce réaménagement contemporain prévoit de redonner vie à cette terrasse où Dom Pacello créa le premier jardin à l’italienne à la demande du roi Charles VIII à proximité du logis royal, favorisant la promenade propice aux conversations des membres de sa cour à la fin du XVe siècle. Au cours des étapes précédentes furent dessinés sur la terrasse principale six des parterres originels du jardin de Dom Pacello délimités par des arbres fruitiers palissés (pommiers cordons ; nashis) des Nepetas (plantes mellifères) et des pots de laurier-sauce en tige.
Cette nouvelle campagne du printemps 2025 consiste à compléter les parterres jusqu’alors engazonnés par la plantation d’essences méditerranéennes (lavande, sauge, santoline, romarin…) entre lesquelles des ardoises pillées sontdisposées. Dans l’esprit des jardins de la Renaissance, les contrastes de couleurs, de texture et d’étagement des plantes sont recherchés. Cette campagne de plantations a été conçue par Eilidh Graham avec le conseil scientifique de Jean-Louis Sureau, diplômé de l’école nationale supérieure du paysage de Versailles. Elle a été mise en œuvre par les jardiniers du château.
Jardin des Sept Vertus
Création d’un nouveau jardin sur la terrasse des sept vertus.
La terrasse dominant au sud la cité d’Amboise fut aménagée par Charles VIII pour y édifier un deuxième logis d’apparat de 5 niveaux, entre la tour Heurtault et « la chapelle du roy » (aujourd’hui dédiée à Saint-Hubert). Ce logis aux façades richement décorées de statues représentant les vertus chrétiennes est resté dans les mémoires sous le nom de « logis des sept-vertus » (les quatre vertus cardinales de la Prudence, de la Justice, de la Force et de la Tempérance, et les trois vertus théologales de la Foi, l’Espérance, et la Charité). Ce bâtiment subit à la fin du XVIIIème s. un incendie, à l’origine de sa démolition puis de sa transformation en toit-terrasse par Louis-Philippe d’Orléans (1773-1850), futur roi des Français.
Partiellement engazonnée, cette terrasse très minérale était assez peu hospitalière jusqu’à présent, et pour cette raison délaissée par les visiteurs. Le projet de « jardin des sept vertus » a pour vocation de créer un nouveau lieu de contemplation panoramique : au sud le cœur historique de la cité amboisienne avec en arrière-plan la massif forestier et la pagode de Chanteloup ; à l’ouest la chapelle Saint-Hubert restaurée joyaux de la ère Renaissance et du XIXème s. ; au nord enfin, les deux ailes du logis royal.
L’accès aux lieux s’effectue par des rampes douces disposées à l’est et à l’ouest du périmètre. La présence du terre-plein est mise à profit pour y aménager des lieux de repos dans trois patios successifs, à l’ombre de mûriers-platane en pots. Ce dispositif permet de ne pas porter atteinte à l’étanchéité du toit-terrasse située à quelques dizaines de centimètres de profondeur. La pelouse actuelle est remplacée par des plantes méditerranéennes. « Il s’agit là d’une belle opportunité de rappeler l’esprit général de nos jardins d’agrément avec une vue à chaque fois différente sur le paysage. Cette contemplation est rendue possible par la présence de lieux ombragés et par des bancs et des chaises qui incitent le promeneur à s’y attarder », déclare le directeur Marc Métay.